Les mesures sanitaires prises concernant le COVID ont laissé des traces. On le mesure aux difficultés d'avoir de nouveaux adultes débutants, on le voit également concernant la difficulté de relancer les compétitions, encore une fois, chez les adultes.
Tous les arts martiaux, tous les sports sont impactés, alors à une échelle telle que la nôtre, on le ressent encore plus.
Mais quel bonheur de voir continuer ce plaisir d'être en stage ensemble. Quel bonheur de voir toutes ces pratiquantes et ces pratiquants passionnés qui font de tels sacrifices de temps et financiers pour continuer à cheminer et ce, ensemble.
Les week-ends se suivent et se ressemblent, stages, compétitions, les Nanbudokas retrouvent le chemin du tatami, surtout les jeunes.
Tout est mis en œuvre à peu près partout, pour continuer le Nanbudo.
Très fières et très fiers de pratiquer le Nanbudo avec Yoshinao Nanbu Doshu Soke, nous pouvons être fières et fiers de continuer !
Il ne s'agit nullement d'arrogance ou de sentiment de supériorité, mais de dignité et d'honneur !
Je ne vais pas trop m'étendre sur les différents concepts que sont : enseigner, transmettre, instruire, éduquer, coéduquer former…Ce sont bien des termes utilisés qui ne veulent pas du tout dire la même chose ! S'il y a des mots différents, c'est pour dire des choses différentes, non ?
Je n'ai pas les compétences étymologiques, littéraires, philosophiques, historiques, pour distinguer formellement ces mots qui font l'objet de bien des débats en Sciences de l'Éducation.
Je vais me limiter à des préoccupations concernant ce que l'on enseigne au Nanbudo
C'est parti, les cours ont repris. Les anciens reviennent avec Force, Courage et Conviction.
A ce sujet, ancien ne veut pas dire octogénaire, une année de pratique et l'on est ancien ! Une heure de pratique et on n'est déjà l'ancien du nouveau venu.
Et ne pas avoir pratiqué le Nanbudo avec Doshu ces 15/20 dernières années ne fait pas un ancien du Nanbudo !
Comme l'a écrit Roland Habersetzer dans son « Fondamentalement MARTIAL » :
« La « voie » n'est rien d'autre que d'essayer d'être, « ici et maintenant », non devenir, encore moins d'avoir été »
Et voilà, après mon dernier article dans ce blog a bien eu lieu LE STAGE DE PLAYA DE ARO !
Nous étions beaucoup de françaises et français présents, de tous âges, de tous grades, de tous clubs.
Doshu était omniprésent : la mer qu'il aimait tant, le vent, le sable, les pins, les rochers, le ciel qui a eu la gentillesse de nous mettre des nuages pendant l'entrainement matinal, le soleil.
Doshu est présent en nous, dans notre forme de corps, dans notre forme d'esprit. Celle ou celui qui pratique du Nanbudo en le vivant, cela se voit tout de suite, ça aussi, c'est Shisei, l'attitude !
Avec les vacances d'été, pour ceux qui ont la chance d'avoir des vacances, c'est le stage, LE STAGE de Playa de Aro avec Yoshinao Nanbu Doshu Soke !
Il y a tellement de choses à dire, tellement d'anecdotes à raconter, chaque participant pourrait écrire un article de blog par stage !
Mais tout ne peut pas se partager avec celles et ceux qui n'ont pas pu encore y participer. Il faut d'une part en faire SA découverte et d'autre part, les émotions et l'énergie qui circulent dans ce stage entre les participants ne leur appartiennent qu'à eux et se modifient d'un stage à l'autre.
Avec un début ponctué de mesures sanitaires restrictives, la saison s'est déroulée crescendo avec stage de professeurs, stages régionaux, nationaux, internationaux, compétitions régionales, des sessions de la Commission nationale des titres, des passages de grades à la FFKDA, des obtentions de diplômes d'instructeurs à la FFKDA, Assemblée générale etc…Quel plaisir de se retrouver, de partager, de continuer ensemble !
Mais une année qui pouvait s'avérer normale, (excepté avec moins d'adultes débutants due aux confinements et interdictions de pratiquer en contact pendant de longues périodes), en fait, ne l'était pas du tout : sans le Doshu !
Dans les stages, j'attire souvent l'attention des hauts gradés ou des professeurs sur le risque que « la technique » ou plus souvent des éléments de technique prennent le pas sur le mouvement, sa compréhension, sa sensation.
En effet, il est difficile de faire sentir à un élève, par exemple, un mouvement de défense/contrattaque dans le tempo. La tentation est grande alors, pour l'aider, pour le faire avancer plus vite, de découper le mouvement global en plusieurs parties et d'introduire un élément technique à chaque séquence.
Fin du pass vaccinal, fin des masques, reprise des cours et des stages nationaux et internationaux, le plaisir de se retrouver, soyons heureux de ce que nous vivons maintenant.
Bien occupé en ce moment, je n'ai pas eu le temps d'aborder un sujet comme je faisais jusqu'à maintenant et je vous propose quelques propos divers de Yoshinao Nanbu Doshu Soke, qui nous manque tant, et dont la présence, la voix, le sourire nous environnent dans tous les lieux et les espaces où nous l'avons côtoyé.
Vous verrez notamment le Yin et le Yang : le Nanbudo c'est le Karaté au-delà du Karaté et le Nanbudo ce n'est pas du Karaté, dialectique du mouvement !
Voici la suite à mes dernières pierres où j'avais abordé Maai et Zanshin.
Je vais fortement m'inspirer de l'Encyclopédie des arts martiaux de l'extrême orient de Gabrielle et Roland Habersetzer et du Miyamoto Musashi de Kenji Tokitsu que je vous conseille ardemment.