Fin du pass vaccinal, fin des masques, reprise des cours et des stages nationaux et internationaux, le plaisir de se retrouver, soyons heureux de ce que nous vivons maintenant.
Bien occupé en ce moment, je n'ai pas eu le temps d'aborder un sujet comme je faisais jusqu'à maintenant et je vous propose quelques propos divers de Yoshinao Nanbu Doshu Soke, qui nous manque tant, et dont la présence, la voix, le sourire nous environnent dans tous les lieux et les espaces où nous l'avons côtoyé.
Vous verrez notamment le Yin et le Yang : le Nanbudo c'est le Karaté au-delà du Karaté et le Nanbudo ce n'est pas du Karaté, dialectique du mouvement !
Ils sont au nombre de quatre et ont passé brillamment leurs grades WNF.
Stéphane, Romain et Florent sont désormais Fukushidoin et Lionel Kyoshi.
En ce jour du 5-12-2021, c'est le sourire aux lèvres que se sont retrouvés tous les participants aux compétitions.
Nous remercions la ville d'Igny qui met, depuis plusieurs années, les dojos du gymnase Kervadec à notre disposition, la MPT-MJC Jean Vilar d'Igny dont la discipline le Nanbudo est chapeauté par Ghyslaine et Joel, la conseillère départementale Anne Launay toujours fidèle à la remise des coupes et médailles.
Voici la suite à mes dernières pierres où j'avais abordé Maai et Zanshin.
Je vais fortement m'inspirer de l'Encyclopédie des arts martiaux de l'extrême orient de Gabrielle et Roland Habersetzer et du Miyamoto Musashi de Kenji Tokitsu que je vous conseille ardemment.
J'aborde souvent en cours, qu'ils soient théoriques, pratiques, théorico-pratiques, cinq notions :
Maai, Zanshin, Kime, Yomi et Hyoshi.
Les trois premières ont souvent été abordées par Nanbu Doshu, et j'ai rajouté les deux dernières, le tout étant essentiel, à mes yeux, à la culture Budo.
Il n'y a pas, pour moi, de hiérarchie entre ces notions, et elles sont entremêlées.
Je récapitule (vous pouvez dire également il radote !)
Nous avons encore été sacrément secoués pour la deuxième année consécutive, et ça n'a pas l'air d'être terminé ! Comment peut-il en être autrement alors que les pays riches se calfeutrent dans leurs frontières, croyant qu'ils pourront s'en sortir au détriment des autres, avec leurs vaccins ou leur « supériorité » technologique ?
Pour le Nanbudo, ça se traduit par toujours des contraintes, des craintes sur l'avenir, des clubs qui ferment ou risquent de fermer, des difficultés pour bien des adultes pratiquants à retourner sur les tatamis. L'espoir est que les enfants ont l'air de venir nombreux dans les cours qui leur sont consacrés.
Enfin, la saison des stages est repartie, espérons que les contraintes dues à la situation sanitaire mondiale leurs permettent de se réaliser au mieux.
Le calendrier des stages internationaux de la WNF est dense, plus de 11 sont déjà programmés, avec comme nouveauté la volonté d'en organiser un annuellement dans tous les grands pays africains du Nanbudo, et lorsque nous en aurons les moyens dans les 4 à 6 pays africains où le Nanbudo commence à s'implanter.
Avec les retrouvailles, le grand plaisir de pratiquer ensemble, ces stages seront aussi l'occasion de discuter de l'organisation du Nanbudo afin de préparer l'Assemblée générale de la WNF qui aura lieu à Playa de Aro, avant le stage, fin juillet.
Le stage des professeurs de Nanbudo de l'AFDP tout début octobre a été un vrai bonheur.
Bien au-delà des visio-conférences, des réseaux virtuels où se mélangent allégrement réseaux sociaux et réseaux asociaux, le plaisir de se retrouver, EN VRAI, sur les tatamis, pour pratiquer ensemble !
Il était important de relancer, je l'espère, cette nouvelle saison en s'adressant aux professeurs.
J'avais abordé le Dojo Kun dans une de mes anciennes chroniques.
J'y écrivais alors : « Le Dojo qui, au départ, est matérialisé par un lieu d'entrainement, où il y a des tatamis et des professeurs, est plus que cela. C'est un lieu de vie, c'est un lieu où l'on cherche la voie, c'est un lieu où souffle le Shin, c'est un lieu où, cheminant sur cette voie, on se construit et on se réalise. Le dojo, petit à petit, d'un lieu clos, même sacré, devient le support de sa progression dans le monde. Le monde, la nature est un dojo »
J'y reviens par une autre porte d'entrée avec la notion de Rei.
Il a été souvent dit, avec des déclinaisons différentes selon les écoles : « Tout commence dans le Rei et s'achève dans le Rei ».
En espérant que l'on puisse enfin pratiquer notre art, c'est-à-dire nous construire, nous épanouir en partageant avec d'autres, voici un article sur les déplacements, pas sûr qu'un seul suffise.
On apprend, en effet, à se déplacer, pour effectuer des attaques comme Oi Tsuki ou des défenses, en Kihon et en Kata : ce ne sont pas des déplacements naturels comme lorsque l'on marche ! Se déplacer d'une position à une autre est un moment de vulnérabilité qui demande stabilité, maintien du corps droit, un centre de gravité à hauteur constante, toujours un appui permettant de réagir rapidement en cas de « surprise » pendant son déplacement.