Suite à son précédent article, Carel Stéphane Daï Shihan nous apporte quelques précisions.
Ce billet pour précaution d’usage qui sera valable pour la suite et auquel je me réfèrerai souvent.
Il est des modes dans les explications des arts martiaux, et en Nanbudo il en est de même. Que ce soient les explications simplistes de l’histoire des arts martiaux et leurs différences, les techniques, les « fondamentaux » assénés, « ce qui marche et ce qui ne marche pas » sans oublier le sempiternel « c’était mieux avant ».
Je n’en suis malheureusement pas exempt, non plus.
Je ne prétends pas connaitre « la vérité », et je refuse également d’imposer aux autres ce qui pourrait être vrai pour moi à un moment donné.
J’en appelle donc à l’esprit critique de chacun.
J’essaierai, par honnêteté intellectuelle, de citer mes sources.
Et bien sûr, une de mes sources les plus importantes c’est Nanbu Yoshinao Doshu Soke.
Mais qu’est ce qui m’a attiré dans le Nanbudo ?
Au début je croyais que c’était la technique, mais en fait c’était plutôt la remise en cause d’un dogmatisme technique qui ne me permettait pas d’évoluer. Ce à quoi j’ai adhéré, c’est l’état d’esprit de Doshu Soke et celui qu’il insuffle dans le Nanbudo, accompagnant chacun dans sa progression d’une manière différente au risque de créer des discussions entre nous, c’est le laboratoire vivant nous demandant de nous adapter continuellement. Sa volonté de liberté et que nous soyons libres rejoint les préoccupations des plus grands comme le fondateur de l’Aïkido, Morihei Ueshiba qui déclare : « En fin de compte, vous devez oublier les techniques. Plus vous progressez, moins d’enseignements il y a. La grande Voie est vraiment celle où il n’y a pas de Voie » ou comme Keneï Mabuni, le fils de Kenwa Mabuni qui a pris sa suite dans la direction du Shito-ryu : « La tradition n’a rien à voir avec la technique. Elle parle d’éthique et de morale ».
Vous comprendrez aisément que je pourrai m’adapter à pas mal de techniques, mais pas à beaucoup d’états d’esprit, pas vous ?
Cela dépend bien sûr, pour part, au lieu où nous nous tenons sur la voie : Gyo, Shugyo, Jutsu, Do ? J’en ai un peu parlé en stage aux enseignants de l’Ile de France, j’y reviendrai dans un prochain billet.
Mais attention, pour revenir à la technique, pour la dépasser, il faut la travailler à fond, comme dans tous les arts, musicaux, plastiques etc… C’est toujours le Yin et le Yang ! Comme dans Jutsu et Do, comme dans le combat pour le non combat, comme dans Budo Ho et Kido Ho, comme dans….
Ça prend la tête ? Et bien pratiquez, vous trouverez…et rendez-vous sur les tatamis et… le mois prochain dans le blog.
Carel Stéphane Daï Shihan