Pratique
KOBUDO
C'est l'étude des armes traditionnelles japonaises :
- le Bo-Jutsu : bâton de 1m80,
- le Boken-Jutsu : sabre en bois,
- le Jo-Jutsu : bâton court de 1m20.
RANDORIS
Ils se travaillent, le plus souvent, à deux voire à plusieurs adversaires. Un défenseur (uke) avec un attaquant (tori). Celui-ci effectue sept attaques. Elles ont un ordre précis :
- deux attaques de poing directes - tateken-tsuki,
- deux attaques de pied directes - maegeri,
- deux attaques de pied circulaires - mawashi geri,
- unes seule attaque de poing directe, coté droit - tatekan-tsuki.
KATAS YO
Ce sont des combats imaginaires contre plusieurs adversaires. Ils se composent d'enchaînements techniques toujours basés sur la défense et la contre-attaque. Les Katas sont des sources inépuisables d'apprentissage. Ils jalonnent toute la pratique du Nanbudoka et se peaufinent par un inlassable entraînement. C'est un travail fondamental qui permet à tout budoka, confimé ou non, de retrouver l'essence de la pratique.
KATAS IN
Nanbu Shizen No Ki Undo, Nanbu Genki No Kata
C'est une série d'exercices permettant de mieux canaliser les énergies circulant dans le corps aux travers des méridiens et ayant pour but un mieux être psychique et physique. Ils se caractérisent par des mouvements lents et harmonieux accompagnés d'une respiration spécifique, légère et profonde.
Malgré tout, sous une apparente facilité, les Katas sont difficiles à expliquer. Il faut les vivre et les ressentir pour les pratiquer avec sensation. Ils peuvent se comparer, dans un autre genre, au travail de gammes du pianiste ou aux exercices de barre de la danseuse. Un effort sans cesse répété selon des gestes immuables afin de tendre vers une perfection gestuelle et physique d'où leur intérêt.
NANBU TENCHI UNDO
C'est une gymnastique de relaxation, d'étirement musculaire et ligamentaire qui s'intéresse, en particulier, à l'axe vertébral. Liée à l'étude du souffle, elle se pratique au sol.
C'est la pratique de sept série de mouvements auxquels correspondent sept jours de la semaine et sept éléments (air, eau, bois, lotus, terre, ciel, lune). Chaque série fortifie et stimule une partie précise du corps. Par un mécanisme de flexion (dos cambré) et d'extension (dos arrondi), la colonne vertébrale est assouplie et renforcée, la circulation sanguine est activée et la capacité cardiaque augmentée de façon à déveloper la puissance du hara (ventre) et à y concentrer le Ki (énergie vitale).
C'est un apprentissage qui va de pair avec celui de la pure méditation et avec la pratique de la relaxation.
NANBU TAISO
C'est un travail d'échauffement qui est composé d'une suite logique de mouvements calqués sur dix éléments de la nature :
- Nami - vague,
- Kaze - vent,
- Iwa - rocher,
- Matsu - pin,
- Tsuru - héron,
- Hébi - serpent,
- Ryu - dragon,
- Cho - papillon,
- Taki - cascade,
- Nichi - soleil.
C'est aussi une gymnastique respiratoire dont le rythme s'identifie au flux et reflux de la mer. Par le contrôle de la respiration abdominale, on canalise ainsi l'énergie vitale (Ki). Elle s'exécute de deux façons, la première (Yo) rapide et dynamique, la deuxième (In) plus lente et "interne".
Avec cet exercice en particulier, le pratiquant se met en harmonie avec la nature. Ces techniques s'effectuent également en bunkaï (application défensive).
Les rencontres de combats basées sur les Ju randoris
En Ju randori, concentration, perfection gestuelle, force, équilibre, sincérité sont également importants. S'y ajoutent, la faculté d'adaptation à l'offensive adverse, la vigilance et le contrôle absolu de toutes les ripostes afin de ne pas risquer des blessures inutiles, stupides et dangereuses.
Le pointage en kata ressemble à celui du patinage artistique, les dixièmes de points étant réduits à chaque faute. En Ju randori, les points sont donnés à l'aide d'un code utilisant des drapeaux de couleurs différents pour les compétiteurs.