Historique
Au XVe puis au XVIIe siècle, les Chinois et les Japonais envahirent, tour à tour, les îles Ryu Kyu au sud du Japon. Les armes étant interdites, les indigènes durent pour résister, élaborer dans le secret, des méthodes d'auto défense à mains nues inspirées, en partie, des techniques de combat chinoises. Ils transformèrent également leurs outils en armes redoutables (fléau, rame, faucille...). Chaque village ou région possédait son propre style.
Ces techniques furent adoptées par les Samouraïs et les Ronins et donnèrent naissance à la plupart des styles d'arts martiaux japonais.
L'AIKIDO (Aï : harmonie, Ki : énergie vitale, Do : voie)
Fondateur Maitre Ueshiba Morihei (18881 - 1969).
Développé à partir de 1931 par Maître Ueshiba Morihei avec la création à Tokyo de son premier dojo, le Kobukai. Il y enseignait ses techniques et sa philosophie.
L'Aïkido a pour base principale les techniques utilisants les déplacements du corps et les esquives afin de se fédaire d'un adversaire en retournant sa force contre lui, en forçant ses articulations et en le projetant au sol avec la possibilité de l'immobiliser.
LE JUDO (Ju : souplesse, Do : voie)
Fondateur Maître Kano Jigoro (1860 - 1938).
Crée en 1882 à Tokyo dans le temple bouddhique Eiho-Ji, le Judo a pour base principale les techniques de combats à mains nues utilisées dans le Ju-jutsu pratiqué par les Bushis. Dans un combat au corps à corps, debout ou au sol, sa finalité est de déséquilibrer l'adversaire, de l'immobiliser voir le neutraliser. Son développement fut rapide et la première ceinture noire fut conférée par Maître Kanoà Tairo Shiro en 1883.
Maître Kanô se rendit en Europe en 1889 pour y enseigner ses techniques.
LE KARATE-DO (Kara : vide, Té : main, Do : voie)
Au XIXe siècle, les autorités japonaises demandèrent aux experts des îles Ryu Kyu d'enseigner au Japon l'Okinawa-té. Les meilleurs furent envoyés parmi lesquels Maître Funakoshi Gichin (1869 - 1957) qui arriva le premier en 1916. Chaque "envoyé" enseignait, cependant, selon ses conceptions, ses capacités et sa sensibilité. De là, des différences de style ont permis l'apparition d'écoles aux noms variés, Shotokan pour Maître Funakoshi, Shito ryu pour Maître Mabuni Kenwa (1889 - 1952) et Goju ryu pour Maître Miyagi Chojun (1888 - 1953). A ces trois écoles d'origine "Okinawaënne" s'ajoute le Wado ryu du Maître japonais Otsuka Hidénori. Par la suite, les élèves, évoluant à leur tour firent apparaître de nouvelles tendances.
Toutefois, l'influence de Maître Funakoshi sur les autres Maîtres a été déterminantes. C'est avec son fils, Yoshikada, qu'en 1936 il décida de tranformer le Okinawa-té en Karaté-do, que l'on nomme aujourd'hui plus communément Karaté.
Le Karaté-do a pour base principale les techniques de combats à mains nues gardant cependant ses caractéristiques propres, l'utilisations des pieds, des poings et des jambes pour porter des techniques de percussions sur des points sensibles de l'adversaire, évitant le contact du corps à corps.
Cet art martial, enseigné par plusieurs Maîtres, s'est développé selon plusieurs styles.
LE KENDO (Ken : sabre, Do : voie)
Autrefois appelé Ken Jutsu, Ken No Michi et Gekken à l'époque de l'ère Meiji (1862 - 1912). Cultivé depuis la plus haute époque par tous les guerriers japonais et, depuis le XIIIe siècle, par les samouraïs, le Ken Jutsu fut transformé par Sakakibara Konkichi (1830 - 1894) qui s'inspira de centaines de techniques et de styles de combats au sabre existants.
C'est en 1900 que Abé Taté changea le terme Ken Jutsu jugé trop "guerrier" en Kendo. La première académie de Kendô fut créée à Tolyo en 1909. Le Kendô est la première et la plus respectée des disciplines de Budo au japon car elle est fondée sur l'art classique du sabre, fruit d'une tradition ancestrale.